Des Français dans la Concession
Ce
matin, nous partons à la découverte de la Concession Française, « territoire
chinois qui fut sous administration française de 1849 à 1946 dans la ville de
Shanghai » (merki Wiki !). A pied, bien évidemment, parce que
Shanghai n’est qu’une bourgade, après tout. Mais surtout parce que notre
auberge est située à proximité du quartier, et vu qu’il n’y a pas spécialement
grand-chose à y faire à part se balader, nous nous armons de nos appareils
photo et de notre endurance acquise pendant les quelques voyages d’études
sportifs avec l’école !
La Concession ne nous paraît pas particulièrement différente du reste de Shanghai : gratte-ciels, Starbucks, même une boutique Barbie, mis à part quelques enclaves restaurées/reconstruites à l’identique de bâtiments bas (3-4 niveaux) en maçonnerie apparente, qui hébergent des restaurants et boutiques plutôt haut de gamme. Voici donc la France d’après les Shanghaiens ! Une des particularités architecturales de Shanghai est la typologie résidentielle des shikumen (= portail de pierre), petits immeubles de logement dont on accède à la cour depuis la rue par un portail dont les décorations sont assez librement inspirées du style occidental. En gros, un peu comme des temples grecs, ce qui détonne assez dans la ville orientale. Mais c’est ce qui fait la particularité de Shanghai, le mélange des styles ! Alors au hasard des rues, on aperçoit des shikumen, d’origine ou reconstruits.
Mais même dans cet ancien territoire français, les Chinois restent fidèles à eux-mêmes et repèrent bien vite le touriste pigeon (difficile de le dissimuler, en même temps !). Touristes novices à Shanghai, nous ne connaissons pas le risque encouru à porter des chaussures en cuir (ou plastique, plutôt !) … En effet, nous ne nous méfions pas du gentil monsieur qui se balade avec une drôle de boîte jusqu’à ce qu’il ne dépose discrètement une noisette de cire sur une botte de Cassiane ! Du coup, puisqu’il y a de la cire, il en profite pour cirer les bottes et recoller les semelles qui commencent à réclamer leur indépendance après deux mois de dur labeur. Et maintenant, il faut payer !
Après une journée à se balader dans un quartier résidentiel qui ne nous rappelle pas franchement la douce France, Ingrid sort un de ses bons plans (souvent foireux, alors c'est quitte ou double !) : des ruelles normalement avec des ateliers d'artiste "un peu" sur le chemin du retour. Une fois l'adresse trouvée (presque ratée), nous nous immisçons dans une ruelle peu éclairée pas très prometteuse... mais qui débouche sur tout un réseau de ruelles remplies de bars, restaurants et boutiques branchés, où nous restons "coincés" pour la soirée !
ALBUM PHOTO : Shanghai: concession française